Discrètement nichée dans le quartier diplomatique de rabat, la villa diyafa n’accueille jamais plus d’une vingtaine de privilégiés dans le cadre raffiné de son jardin méditerranéen aux parfums de jasmin.
La Villa Diyafa : Un voyage aux confins de l’Orient sur les traces de Zyriab
Mais qui est-il me direz-vous ? Un musicien, un chanteur, un ingénieur, un ambassadeur, un philosophe, un couturier, un médecin… Et bien, tout cela à la fois ! Il faut se plonger plus de 13 siècles en arrière, à la cour du Calife de Bagdad pour découvrir la légende de Zyriad.
Né en 789, fils unique d’une famille Kurde, ce brillant élève fut introduit à la cour par son maître Ishaq-al-Mawsili. Très vite, l’élève dépasse le maître, et transforme l’instrument traditionnel en y ajoutant une corde supplémentaire, le Oud avec cinq cordes au lieu de quatre. Son succès est tel que le monarque n’a d’yeux que pour lui mais “le merle noir”, portant trop d’ombrage à son maître, dut s’exiler à Kairouan puis à Cordoue. Accueilli avec tous les honneurs, il apporte à la ville ses lettres de noblesse, introduit le luth en Andalousie qui reste la figure principale de la musique arabo-andalouse et du Flamenco.
Musicien mais aussi homme de goût
Il introduit l’art de la table, en y invitant le nappage, le cristal et quelques recettes. Il fait également découvrir, à l’Espagne et à l’Europe, l’asperge, la fourchette, le jeu d’échecs… La liste est longue, pour cet esthète dont la vie n’a été que de sublimer l’instant ! Pari osé et subtilement réussi pour Marc Hertrich et Nicolas Adnet, créateurs de cet oasis d’élégance et de luxe, qui ont su faire revivre l’esprit Zyriab à La Villa Diyafa.
Elle aurait pu s’appeler la “Villa de l’excellence” tant l’élaboration a été pensée dans les moindres détails. Comme dans la grande tradition française, chaque artisan a été choisi et sélectionné parmi les meilleurs dans le monde entier. Et ce, summum du luxe, pour seulement 10 suites, occupées par quelques privilégiés.
Et quel art… En premier lieu, celui de recevoir
À l’instar d’une villa privée, pas de lobby mais une entrée chaleureuse aux notes orientales. Ici, chaque meuble est unique, dessiné pour le lieu. Ainsi, le ton est donné avec subtilité. Les pourpres, mauves et roses s’invitent au salon et au bar, dont la forme s’inspire du fameux oud.
Place à l’art de vivre
Autre clin d’œil, au restaurant avec ses murs recouverts de cuir de Cordoue. Le grand escalier majestueux nous entraîne dans le salon bibliothèque vert émeraude aux accents orientalistes.
Place à l’art de vivre dans les 10 somptueuses suites, spacieuses et admirablement décorées aux couleurs de l’été ou du printemps. Un dégradé de prune, rose et bleu ou or et blanc en harmonie avec les sols.
Jalousement camouflée, une technologie de pointe offre un service d’excellence. Et “less is more”, un butler, attitré à chaque chambre, s’affaire en permanence afin de rendre votre séjour inoubliable.
De la terrasse, la vue sur la piscine, la fontaine et le jardin est d’un raffinement absolu. Impossible de résister à cette étendue bleue, encadrée de majestueux palmiers. Un autre art mis à l’honneur : celui de savoir prendre soin de soi. Le spa, sublime écrin pour un voyage sensoriel d’exception. Aucun doute, la Villa Diyafa est sans complexe la digne héritière d’Abu Hassan Ali ben Nafi, dit Zyriab… L’élève a peut-être dépassé son maître.