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Expérimentation animale : le témoignage choc d'Audrey, qui a infiltré des laboratoires [Photos]

Expérimentation animale : le témoignage choc d'Audrey, qui a infiltré des laboratoires [Photos]



Vous militez pour la défense des animaux et contre l’expérimentation animale. Sait-on combien d’animaux sont ainsi utilisés en France ?

Audrey Jougla : Ils seraient 11 millions en Europe (cf : Profession : animal de laboratoire, éd. Autrement) et 2,2 millions en France. La France est dans le trio de tête, avec l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Toutes les espèces sont concernées : chats, chiens, rongeurs, poissons, primates , etc. La loi n’interdit explicitement que les grands singes : gorilles, chimpanzés, bonobos…

Comment les laboratoires se procurent-ils ces animaux et dans quels buts ?

Les grands labos ont leurs propres élevages. Envigo, un très gros laboratoire, possède un site d’élevage de chiens et de rongeurs. L’ expérimentation animale a plusieurs objectifs : on teste tout sur les animaux ! Si la loi interdit depuis 2013 de le faire pour les produits cosmétiques , des études en toxicologie continuent d’être menées pour des produits d’entretien (lessive, décapeur de four, débouche canalisation), des polluants agricoles. Ils vérifient l’efficacité de pansements sur des plaies ou des brûlures… Les gens pensent que l’expérimentation est réservée aux vaccins, c’est faux.

Vous avez infiltré plusieurs labos en caméra cachée. Que vouliez-vous montrer ?

La violence inouïe et continue subie par ces animaux. J’en ai vu prostrés dans leur cage, hurlant toute la journée, rendus fous, jetant des objets sur les chercheurs ou les animaliers pour les empêcher de les approcher.

Comment ceux qui travaillent dans ces laboratoires vivent-ils ces situations ?

Ils ont des stratégies pour ne pas s’impliquer : le soigneur dit qu’il ne fait pas les expériences, le chercheur qu’il ne tue pas les cobayes et ceux qui euthanasient qu’ils « soulagent » l’animal.

La scène la plus choquante ?

J’ai assisté à un test sur les yeux d’un primate. Il était sur une chaise, entravé aux poignets, aux chevilles et au cou, le cerveau à nu et couvert d’électrodes pour suivre son activité neuronale. Quand le chercheur s’approchait, il fermait les yeux. C’était le seul acte de rébellion possible. Ce type de test peut être mené pendant des années sur le même animal. Ce n’est pas comme ceux à qui on inocule Parkinson ou Alzheimer et qui développent, inexorablement, la maladie.

 

 



Source: TeleStar | NonStopZapping

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Written by FLASHMAG

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