Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu, TF1 : les coulisses d'un immense succès [Photos]
La mixité près de chez vous
C’est lors d’une pause cigarette, en 2010, sur le tournage de L’Élève Ducobu , que Philippe de Chauveron conçoit le sujet de son prochain film Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? À l’origine, un article de presse : « Il disait qu’en France, un mariage sur cinq unit des personnes de confessions ou de couleurs différentes. J’ai alors eu l’idée de ces quatre mariages mixtes au sein d’une famille traditionnelle. » explique-t-il à Télé Poche. Le cinéaste se nourrit de sa propre expérience : son frère a épousé une Maghrébine, lui-même a vécu avec une Africaine, et leur mère, dame catéchiste, inspirera directement le personnage de Mme Verneuil, interprété par Chantal Lauby.
Clavier, le « tôlier »
Pour jouer M. Verneuil, Philippe de Chauveron sollicite Christian Clavier, incarnation, à ses yeux, du notable à deux doigts du pétage de plombs. « Christian, dit-il, n’a pas voulu rencontrer les jeunes acteurs en amont. Il s’est même montré froid avec eux, le premier jour du tournage. » Résultat : les comédiens jouant ses gendres sont morts de trac, comme doivent l’être leurs personnages ! Quand Clavier tombe le masque, les rapports se réchauffent immédiatement. « Lorsque la caméra ne tourne pas, révèle de Chauveron dans Télé Poche, Christian a une mentalité de garnement. » Il sympathise avec des partenaires qui ont l’âge d’être ses fils. « J’ai découvert, dit Clavier, une génération de comédiens épatants. » Séduit, il intégrera Frédérique Bel, Ary Abittan mais aussi Pascal N’zonzi au casting des Visiteurs 3 !
Snobé par les USA
Très vite, le film fleure le succès : « En projection-test, raconte la productrice Brigitte Maccioni, dans Le Figaro, les 250 spectateurs ont ri de la première minute à la dernière. Au générique de fin, ils ont chanté et dansé. » Un an et 12 millions de spectateurs plus tard, Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? s’est exporté du Québec en Israël. Seuls, ou presque, les États-Unis, taraudés par la ségrégation, n’ont pas acheté le film, jugé « raciste ». Quant à Clavier, il a vu sa carrière requinquée. Au point, reconnaît-il, d’avoir « une furieuse envie de refaire de la comédie pour continuer à dire ce que j’ai à dire sur les Français.«
Source: TeleStar | NonStopZapping