Jennifer, État de choc, W9 : "J'ai envoyé mon fils de 10 ans dans un camp de redressement" [Photos]

Un enfant intenable, une maman à bout

Brice a 10 ans. Cheveux en brosse, visage piqué de taches de rousseur, ce n’est pas un délinquant, juste un enfant très insolent et rebelle à toute autorité, celle de ses parents comme celle de l’école. « Brice était de moins en moins tenable. Son comportement lui avait valu une suspension de l’école et un renvoi de l’hôtel où nous passions des vacances en famille », raconte Jennifer, sa mère. À bout de nerfs, la jeune femme a donc opté pour une solution très en vogue aux États-Unis : le camp de redressement. Le temps d’un week-end – pour commencer -, Brice se retrouve donc à Jacksonville, en Floride, avec trente-deux autres « Al Qaïda », comme les surnomme Glenn, ex-marine et instructeur en chef de Camp Consequence.

« Casser physiquement les recrues »

Al Qaïda parce qu’ils sont « l’ennemi ». Dans un uniforme qui rappelle celui des prisonniers de Guantanamo, les enfants (les plus jeunes ont à peine 7 ans) sont contraints à des exercices physiques proches des méthodes employées par l’armée pour « casser physiquement les recrues »… « Ces pratiques ne sont pas extrêmes, rectifie Jennifer, qui a regardé sans ciller son fils ployer après des centaines de pompes. Ce qui est extrême, c’est qu’un gamin de 10 ans fasse la loi sous mon toit. » Repéré comme une forte tête, Brice passera une bonne partie de sa première nuit à pelleter de la boue, d’un coin à un autre du camp. « Aucun enfant n’a jamais été blessé chez moi », lui a assuré Glenn. Mais toutes les blessures sont-elles visibles ?