Un homme de Toronto affirme que ses droits humains ont
été bafoués quand l’entreprise UPS Canada lui a demandé de raser sa barbe pour
obtenir un emploi saisonnier. Allan Stokell, 68 ans, a expliqué au Toronto
Star combien il est fier de sa barbe — et qu’il ne la rasera pas.
Crédit photo : Getty Images
« Bien que cela ne soit pas aussi graves que
d’autres (violations), je pense que ça n’est pas normal que les grandes
multinationales fassent ce genre de choses », a dit Allan Stokell lors
d’une interview avec le Star. « Je porte la barbe depuis mes
18 ans et je m’identifie comme une personne barbue ».
Allan Stokell a postulé à un poste de livreur saisonnier
chez UPS Canada, poste qui implique de livrer et de ramasser des colis. Dans un
questionnaire, il lui a été demandé s’il acceptait les directives d’apparence
strictes de l’entreprise, qui exige que les employés cachent leurs piercings, leurs
tatouages et soient rasés. L’ancien travailleur à la ville de Toronto,
aujourd’hui retraité, a honnêtement répondu qu’il avait les cheveux courts et
une barbe bien entretenue.
Dans la réponse qu’il a reçue par email, un responsable
d’UPS Canada lui a expliqué que tous les employés d’UPS devaient être rasés
afin de respecter la politique d’apparence de l’entreprise, « à moins que
la pilosité du visage soit liée à une raison médicale ou religieuse ». La
politique se conforme aux directives de la commission des droits de l’homme d’Ontario.
Un responsable d’UPS Canada a expliqué au Toronto
Star que la société était pleinement convaincue de la légalité de ses
pratiques en matière d’emploi. Ils ont des directives d’apparence et de rasage
à respecter, et cette politique est expliquée à chaque postulant durant
l’entretien d’embauche.
Depuis, Allan Stokell n’a pas eu de nouvelles d’UPS
Canada, mais il a déclaré au Star qu’il n’était pas
suffisamment intéressé par leur offre pour raser sa barbe.
« Le
travail doit être un environnement accueillant… Si je les force à m’embaucher à
cause d’une norme de travail, alors ce ne sera pas une bonne relation
professionnelle », a-t-il dit. « Ils (devraient) changer leur
politique afin que d’autres personnes n’aient pas à subir cela ».
Nisean Lorde
Yahoo Canada Style