Instant Vintage : Denise Fabre à ses débuts dans les années 60 [Photos]
Flash-back vintage dans les années 60. Denise Fabre, jolie niçoise élevée dans des écoles religieuses devient speakerine. Son métier ? Annoncer les programmes à suivre et intervenir à l’antenne en cas de problèmes techniques.
Elle voulait être secrétaire, puis hôtesse de l’air, a tâté du mannequinat et fait des pubs notamment pour les pâtes Lustucru. Elle a rôdé près des studios de la Victorine installés dans sa ville natale de Nice. Au sortir d’une maison de correction où son grand-père l’avait placée parce qu’elle séchait les cours, Denise Fabre devient ce qu’on appelle à l’époque téléspeakerine. Elle a 19 ans, on est en 1961. C’est le hasard qui décide. « Monte-Carlo a fait un concours, ma meilleure amie y a participé […] elle n’est pas devenue speakerine, mais elle a épousé le directeur des programmes. C’est ainsi qu’elle a eu l’idée de me demander de venir […] j’ai été engagée.«
Audition piège
Malgré le stress du direct – elle avouera plus tard avoir fondu quasiment d’un kilo par jour lors de ses premières interventions – Denise Fabre prend de l’assurance, mais ne perdra jamais son trac. Finie pourtant la gamine dont ses proches disaient qu’elle avait « le diable au corps. » « La télévision est une extraordinaire école de sang-froid. » confiera-t-elle un peu plus tard. Fin 1963, Denise Fabre arrive à Paris et reprend son rôle de speakerine, mais cette fois pour la deuxième chaîne de l’ORTF tout en animant une émission hebdomadaire Télé Dimanche sur la première chaîne. Elle raconte : « L’audition a duré toute la journée. On m’a donné cinq minutes pour apprendre un texte et on m’a crié « Top ! » J’ai débité comme j’ai pu mon petit compliment. C’est alors qu’on m’a posé la question piège : « Il y a une panne en ce moment. Que dîtes-vous ? » […] J’ai rappelé le titre du film qu’on supposait avoir été interrompu. […] On m’a engagée sur-le-champ.«
Démarrage pénible
Les débuts sont pénibles. Durant son premier Télé Dimanche, Denise Fabre pique un de ses légendaires fou-rires. Elle est renvoyée par son co-animateur Raymond Marcillac mais est aussitôt réintégrée après des tombereaux de lettres de téléspectateurs. « Pendant deux ans, j’ai joué les héroïnes perdues dans une île déserte […] plusieurs de ceux qui savaient qui j’étais ne me disaient même pas bonjour. Comme si je ne faisais pas partie de la maison […] quelquefois, j’en étais bouleversée. J’avais vraiment rêvé de ce moment-là. » À l’antenne, ses émois sont invisibles et son sourire fait des ravages. Mais certains pointent du doigt ses fameuses hilarités. « On me reproche parfois de pouffer, mais, que voulez-vous, j’aime rire. C’est pour moi un besoin, une nécessité. » confie Denise Fabre. Ces moments de relaxation sont rares : Denise Fabre est une perfectionniste qui apprend par cœur ses textes et prête un soin maniaque à ses tenues.
« Qu’ai-je fait ? »
Jamais elle ne hausse le ton, jamais elle ne s’énerve contre les techniciens, jamais elle ne dira publiquement du mal d’un collègue du « petit écran. » Bien qu’elle soit tous les soirs dans les foyers, elle ne se prendra jamais non plus pour une vedette et relativisera beaucoup : « Cela m’étonne toujours qu’on vienne m’interviewer. Qu’ai-je fait en effet pour cela ? Je regarde dans une caméra et j’essaie de lire sans bafouiller des textes que l’on m’a donné à répéter…«
Diaporama réalisé par Sandric Vasseur.
Source: TeleStar | NonStopZapping