Nina, France 2 : le Top 10 des femmes médecins à l'écran [Photos]
Sally Kellerman, M.A.S.H, 1970
Qui a oublié cette œuvre culte de Robert Altman qui dézingue la crétinerie militaire, attaque d’autant plus sensible que les Etats-Unis sont alors en pleine guerre du Vietnam ? Un des personnages, le major Margaret Houlihan, militaire en jupons mais psychorigide comme une légion de pasteurs, est l’infirmière nouvellement promue chef du camp. Victime d’une montée d’hormones à force de n’être jamais honorée par les mâles, elle se jette sur un de ses collègues pour une partie de ça va-ça vient. Mais leurs ébats sont enregistrés par des petits malins et retransmis sur hauts parleurs dans le camp ! Comme elle dit à son amant de passage « Baise mes lèvres en feu !« , elle sera vite surnommée « Lèvres en feu ». « Hot Lips » in english mais ça revient au même.
Louise Fletcher, Vol au-dessus d’un nid de coucou, 1975
Alors qu’il se fait interner en asile pour échapper à la prison, Jack Nicholson se heurte à l’intraitable infirmière Ratched et à ses thérapies de choc. Mais il compte bien révolutionner ses méthodes pour déclencher une rébellion chez ses copains pensionnaires et qui sont, eux, de véritables timbrés. Tout cela finira mal. Sur l’écran seulement car dans la vie, Nicholson et la géniale Louise Fletcher rafleront chacun un Oscar .
Edwige Fenech, La Toubib du régiment, 1976
Annie Girardot, Docteur Françoise Gailland, 1976
Toubib en milieu hospitalier, Françoise Gailland slalome entre un planning surbooké, un mari qu’elle n’aime plus et un amant bouche-trou. Et puis elle fume surtout, beaucoup trop. Apprenant qu’elle est atteinte d’un cancer du poumon , elle chamboule la hiérarchie de ses valeurs et se lance à corps (presque) perdu dans la plus importante des batailles. Inoubliable. Forcément, y’a Girardot , César de la Meilleure actrice pour ce rôle de femme consumée.
Marthe Keller, Femmes de personne, 1984
Cécile est radiologue dans un cabinet huppé du Parc Monceau (pléonasme). Divorcée, mère célibataire d’un garçonnet frondeur, elle cherche un homme pour oublier son boulot et se défonce dans son boulot pour oublier qu’elle n’a pas d’homme. En attendant, elle refait le monde avec ses copines Adeline (Fanny Cottençon) et Isabelle (Caroline Cellier). Un bouleversant portrait de femme(s) pour une comédie en clair-obscur, toujours inédite en DVD. Un scandale !
Julia Roberts, L’expérience interdite, 1990
Rachel Mannus est interne en médecine. Avec d’autres copains étudiants, elle décide de tenter la NDE (Near Death Experience), c’est-à-dire provoquer un arrêt cardiaque durant quelques instants pour voir comment que ça fait-il quand on est mort. C’est très con-con mais efficace et forcément gangréné d’un moralisme typiquement ricain (« Seul Dieu a le droit de nous faire mourir, bande d’impies, na !« ). Mais bon, Julia Roberts , en robe blanche même avec des vêtements en-dessous, c’est plus tonique qu’un coup de défibrillateur.
Juliette Binoche, Le Patient anglais, 1996
Hana, une infirmière militaire canadienne, s’occupe des blessés durant la Seconde guerre mondiale notamment de l’étrange « homme flambé », déclaré apatride mais supposé anglais, d’où le titre du film. La belle altruiste s’installe seule avec son malade dans un petit monastère toscan. Tous deux, loin de la guerre, essayent de soigner leurs douleurs physiques et morales. Et un Oscar pour la Binoche , un !
Monica Bellucci, Les Larmes du soleil, 2003
Dans un Nigéria en pleine guerre civile après l’assassinat de son président, l’armée américaine évacue ses derniers ressortissants parmi lesquels le Docteur Lena Kendricks qui dirige une équipe humanitaire. Lorsque le Lieutenant Waters ( Bruce Willis ) veut emmener Lena, celle-ci refuse de partir sans les villageois. L’ex de Vincent Cassel obtient même que la star chauve désobéisse à la hiérarchie et se range aux côtés des habitants. Pas d’Oscar pour Monica et un bide retentissant pour cet action-movie pataud, sans larmes ni soleil.
Catherine Deneuve, Rois et reine, 2004
Elle avait été infirmière pour la Croix-Rouge dans Fort Saganne en 1984. 20 ans plus tard, Catherine refait dans l’aide aux malades avec ce rôle de psychiatre féministe à qui le malappris de Mathieu Amalric a le culot de déclarer que, les femmes n’ayant pas d’âme, il n’a pas à lui ouvrir la sienne.
Kristin Scott-Thomas, Contre toi, 2011
La femme médecin en mode thriller. Un jeune homme (Pio Marmaï) enlève et séquestre la gynécologue-obstétricienne qu’il accuse d’avoir tué son épouse , deux ans plus tôt, à la suite d’une césarienne foireuse. Une relation ambiguë se noue entre eux.
Source: TeleStar | NonStopZapping