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Géraldine Danon : l'histoire incroyable de cette actrice qui a tout quitté pour vivre sur un bateau avec sa famille [Interview]

Géraldine Danon : l'histoire incroyable de cette actrice qui a tout quitté pour vivre sur un bateau avec sa famille [Interview]



Vous avez dirigé un restaurant, pris la direction d’un théâtre, joué dans des séries et, depuis huit ans, vous traversez les mers sur un voilier. Vous ne tenez pas en place ou c’est plus compliqué que ça ?

GÉRALDINE DANON  : Je me suis toujours méfiée de la routine, je lui préfère l’adrénaline. Et donc le risque. Je ne crois pas que les choses viennent à vous, plutôt qu’il faut faire un pas vers elles. À un moment de ma vie, je me suis trouvée «installée» : j’avais ce restaurant à Montmartre depuis sept ans, La Divette du Moulin, je gérais le Ciné XIII Théâtre de Lelouch , j’avais des rôles dans des séries (Fabio Montale et Frank Riva, avec son parrain Alain Delon , ndlr)… et un fils, Loup, de 4 ans, que je ne voyais pas. J’ai tout arrêté pour partir m’installer dans le Sud avec mon fils et le voir grandir.

Et vous entendez l’appel de la mer ?

Il date de ma rencontre avec Philippe Poupon (son compagnon, ndlr). Avant lui, je n’avais jamais passé une nuit sur un bateau. Quand nous sommes partis pour notre première expédition, en février 2009, à travers le passage du Nord-Ouest, je ne savais même pas si j’avais ou pas le mal de mer. Aujourd’hui, je ne pourrais plus me passer de la mer.

Le bateau est devenu un mode de vie : vous partez longtemps, embarquez vos enfants avec vous …

Ce premier voyage a duré onze mois. Loup avait 9 ans, nos deux filles Marion et Laura 6 mois et 18 mois, et Nina, la fille de Philippe, 12 ans. L’idée était de vivre ensemble, je ne voulais plus rien rater de la petite enfance de mes enfants. Nous étions en autonomie, sur un voilier de 19 mètres. Tout était pensé pour leur sécurité, les filets, les harnais pour les rares fois où ils venaient sur le pont… Et les médicaments, bien sûr.

Vos enfants ont-ils été malades à bord ?

Loup est le seul à avoir le mal de mer, mais après avoir essayé beaucoup de remèdes, je sais aujourd’hui qu’il n’y a qu’une chose à faire : attendre que ça passe. Médicalement parlant, en huit ans de navigation , ma plus grosse frayeur remonte justement à notre premier voyage. Nous étions entre Terre-Neuve et le Groenland quand Marion est montée à plus de 40 °C de fièvre. Nous étions en pleine tempête, à cinq jours de la terre ferme et d’un hôpital, je n’avais qu’un pédiatre par téléphone… Les médecins n’ont jamais su ce qui s’était passé.

Quel type de scolarité suivent-ils ?

Les cinq premières années, nous ne revenions quasiment pas en France, ils suivaient donc les cours par correspondance du CNED. Ensuite, nous avons pu les scolariser trois mois par an dans une vraie école : à Paris, en Bretagne et aux Antilles.

Supportent-ils facilement le régime alimentaire à base de conserves ?

Quand on part dans les pôles, j’ai trois ou quatre mois d’autonomie. C’est vrai qu’il y a beaucoup de pâtes, de riz, mais je cuisine de bonnes sauces ! Et j’ai un truc, j’emballe des agrumes (oranges, pamplemousses) dans du papier journal et ils tiennent le coup. On accroche aussi au mât un mouton entier qui se conserve très bien avec le froid.

Vivre non-stop ensemble dans un espace réduit, c’est… compliqué ?

L’enfermement tape sur les nerfs de tout le monde. Alors oui, ça gueule, ça se chamaille. Mais trente minutes après, c’est terminé. Nos enfants ont un sacré caractère, et le bateau n’arrange rien !

Que leur apporte cette vie ?

La curiosité et l’audace. (Elle sourit.)



Source: TeleStar | NonStopZapping

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Written by FLASHMAG

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