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Leïla Kaddour-Boudadi : le parcours d'une prof de lettres devenue joker de Laurent Delahousse au JT de France 2 [Interview]

Leïla Kaddour-Boudadi : le parcours d'une prof de lettres devenue joker de Laurent Delahousse au JT de France 2 [Interview]



Vous remplacez dorénavant Laurent Delahousse pendant ses vacances. Une sorte de Graal pour vous ?

LEÏLA KADDOUR-BOUDADI : C’est quand même le 20 Heures , un rendez-vous pas anodin ! Et je fais ce journal sur une très belle chaîne. Cela fait beaucoup de raisons de se réjouir.

La première fois, n’aviez-vous pas trop la boule au ventre ?

J’ai fait le 20 H sur Arte , heureusement, et auparavant les matinales de iTÉLÉ ! Mais c’est vrai que c’est un peu comme quand vous rencontrez vos beaux-parents pour la première fois !

Votre parcours est atypique. Vous étiez professeur de lettres classiques il y a encore dix ans…

Plus jeune, j’hésitais beaucoup entre le journalisme et l’enseignement. Mais intellectuellement, j’avais besoin d’asseoir ma culture générale. J’ai commencé à enseigner à Poitiers, puis j’ai fait des stages dans la presse pendant mes vacances. Ça m’a plu alors j’ai intégré l’IUT de Tours.

Chanceuse ou ambitieuse ?

Bosseuse. Ma chance a été de n’accepter que ce qui me plaisait car j’ai toujours considéré que je pourrais retourner dans ma salle de classe pour manger. Et puis je viens du sport, j’ai fait beaucoup de basket, j’aime aussi la compétition saine.

Ça rompt avec l’image d’intello que vous pourriez avoir !

C’est sûr que j’ai besoin de me fatiguer physiquement. Je prends mes baskets et je cours !

Vous êtes descendante de harkis, votre papa était ouvrier en cimenterie. Êtes-vous le symbole d’une intégration réussie ?

La notion d’intégration réussie, je la comprends, mais mes parents sont nés français. Je ne représente rien d’autre que moi. Devenir prof de lettres classiques, avec le nom que je portais, ce n’était déjà pas évident.

Vous avez dit que « la seule divinité qu’on vénérait chez vous enfant était l’école républicaine »…

Parce que c’est le seul moyen de s’en sortir. Je ne veux pas offenser ceux qui croient en quoi que ce soit. Si on a la foi en l’école, ça peut être magique. C’est une forme de religion : il y a une ascèse, une révérence et un petit sens de l’effort !



Source: TeleStar | NonStopZapping

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Written by FLASHMAG

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