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Sonia Poussin, France Ô : ''Nous avons traversé Madagascar à 2 km/h dans une charrette à zébus'' [Photos]

Sonia Poussin, France Ô : ''Nous avons traversé Madagascar à 2 km/h dans une charrette à zébus'' [Photos]



Entre 2001 et 2004, avec votre mari Alexandre, vous avez relié à pied le cap de Bonne-Espérance au lac de Tibériade. 14 000 kilomètres du sud au nord du continent africain, dix pays traversés, des souvenirs inoubliables… Pourquoi avoir attendu dix ans avant de reprendre la route, à Madagascar cette fois ?

Sonia Poussin : Philae (leur fille, ndlr) est née en 2004 et Ulysse en 2007. Nous avons attendu qu’ils soient en âge de nous accompagner et d’en profiter. Nous voulions qu’ils grandissent au contact du «vrai» monde, qu’ils soient moins protégés de la réalité que les petits Occidentaux. En octobre 2014, quand nous sommes partis pour Madagascar, ils avaient 9 et 6 ans, c’était parfait.

Vous avez choisi de faire le tour de Madagascar, en longeant les côtes, à partir de la capitale Tananarive, et en optant pour un drôle de moyen de transport !

Cette charrette tirée par deux zébus, c’était le rythme de notre rêve. Nous ne voulions pas aller trop vite, les zébus sont suffisamment indolents pour nous permettre de plonger dans le paysage, de marcher à leur côté et d’échanger avec les gens. Et les enfants les ont adoptés tout de suite: chaque soir, ils leur racontaient des histoires! Il nous a fallu trois mois pour aménager la charrette, fabriquer les roues, poser les capteurs solaires pour recharger nos appareils électriques… et l’autocuiseur du riz qui a été la base de nos repas !

Et le programme scolaire ?

Je leur faisais école une heure par jour. Mais ce voyage, c’est une école à ciel ouvert.

Avez-vous croisé la route de voleurs de zébus , extrêmement violents à Madagascar ?

Non, mais nous étions décidés à ne pas résister. Nous avons eu la chance que tout se passe bien… Le voyage n’était pas idyllique, nous avons été dévorés par les puces, couverts de boue, fatigués… Mais jamais en danger.

Ces 3 000 kilomètres ont-ils changé vos enfants ?

C’est une évidence. Ils ont été confrontés à des choses très dures. Par exemple, nous avons croisé la route d’une mission médicale française. Ils allaient distribuer des médicaments dans un village très isolé. Nos enfants y ont vu des enfants de leur âge sous-nutris, mourant littéralement de faim. J’ai vu les larmes dans les yeux de mon fils. L’empathie et la volonté d’aider l’autre, ce sont des valeurs précieuses.

Pas trop frustrant de ne pas aider les populations ?

Nous avons levé des fonds pour différents projets : créer une cantine pour les enfants des rues , soutenir des très jeunes filles-mères , améliorer le sort d’enfants détenus, protéger la dernière forêt primaire du pays… Changer les choses, c’est magnifique.



Source: TeleStar | NonStopZapping

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Written by FLASHMAG

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